Résumé :
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On imagine volontiers que lÉglise, depuis ses origines, est une, catholique (universelle), apostolique (organisée par les apôtres de Jésus) et romaine (sous lautorité de lévêque de Rome), que les Églises orientales sont restées indépendantes pour des raisons intellectuelles ou historiques, que le culte a toujours été rendu de la même manière et le dogme fixé de toute éternité. Essaimage, dissidences et persécutions nauraient-ils donc changé en rien le devenir des communautés chrétiennes durant leurs quatre ou cinq premiers siècles dexistence ? La construction de lidentité catholique aurait-elle été aussi linéaire quon le croit encore souvent ? Au contraire, la réalité est que la marche vers luniversalisme se déroule sous le signe de tensions continuelles. Au commencement, il ny a pas de doctrine, mais seulement un message, lévangile. Il ny a pas non plus dorganisation, sinon locale. Les communautés développent une conscience collective, lenseignement et la discipline se construisent au fil des siècles sous leffet de contraintes extérieures, notamment politiques, tout autant que des évolutions de la pensée antique dans un perpétuel bouillonnement didées. Appuyé sur une connaissance intime des sources chrétiennes et non chrétiennes et nourri des recherches les plus récentes, ce livre riche et suggestif décrit un long processus de construction qui se clôt avec la transformation du christianisme en religion impériale à partir du règne de Constantin, le concile de Nicée (325) et finalement celui de Chalcédoine (451). Il renouvelle profondément lhistoire concrète des quinze ou vingt premières générations de chrétiens.
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