Titre : | La nouvelle Route de la soie (2012) |
Auteurs : | Ben Simpfendorfer, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Etudes (4165, Mai 2012) |
Article en page(s) : | pp. 595-604 |
Langues: | Français |
Catégories : |
[UNESCO] Asie centrale [UNESCO] Pays en développement [UNESCO] Route commerciale [UNESCO] Soie |
Résumé : |
En juin 2006, un convoi de voitures fabriquées en Chine est entré dans la vieille ville de Damas. Il faisait partie d’un salon automobile organisé par la fédération des industries mécaniques de Chine. Tous les principaux fabricants automobiles chinois étaient représentés. Pendant les quelques semaines suivantes, ils ont visité les principales villes du pays, Damas, Homs, Hama et Alep, dans l’intention de faire connaître leurs marques. La Route de la soie était de retour. Mais cette fois-ci, les marchands conduisaient des voitures plutôt que des chameaux.
L’ancienne Route de la soie attire toujours l’imagination du monde. La nouvelle Route de la soie n’est pas différente. Son développement en est venu à symboliser la puissance économique croissante du monde en développement. Elle comprend l’expansion rapide de l’économie chinoise, l’incroyable développement immobilier de Dubaï, l’élargissement de l’immense classe moyenne indienne. La crise économique a certainement laissé l’économie globale en mauvaise situation, mais la nouvelle Route de la soie a des racines plus solides que cela, et sa croissance se maintient à pleine vitesse. Pendant trois ans, j’ai traversé les pays de la nouvelle Route de la soie, parlant aux commerçants, aux officiels, aux universitaires pour essayer de comprendre à quoi correspondait ce nouveau circuit. J’ai découvert qu’il s’agissait de beaucoup plus que de rapide croissance économique, de prix élevés des matières premières et d’époustouflants panoramas urbains. Bien évidemment le terme lui-même est de plus en plus l’otage de financiers essayant de vendre un fonds d’actions chinoises ou indiennes, ou de compagnies qui établissent leurs bureaux à Dubaï et Shanghai. Pour comprendre l’origine de cette Route de la soie, il est important de regarder au-delà des données économiques et des systèmes de marchés. Il faut examiner une série d’événements qui commencent en 2001 et qui trouvent leur centre dans une petite ville chinoise appelée Yihu. |