Titre : | Tunisie : le vertige démocratique (2012) |
Auteurs : | Olivier Morin, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Etudes (4164, Avril 2012) |
Article en page(s) : | pp. 449-459 |
Langues: | Français |
Catégories : |
[bibliothèque diocèse] Démocratie [UNESCO] Histoire arabe [UNESCO] Révolution |
Résumé : |
«Dégage ! » Voilà bien le mot de l’année 2011, celui qui a révélé au monde l’exaspération de la jeunesse tunisienne, à bout de nerfs, diplômée, lucide, courageuse, mais sans emploi.
L’immolation de Mohammed Bouazizi, le jeune vendeur ambulant de légumes de Sidi Bouzid, le 17 décembre 2010, est assurément à l’origine des émeutes généralisées contre le chômage et la vie chère qui ont concouru à la révolution de Jasmin et, guère plus tard, au Printemps arabe. Le peuple tunisien est fier de "sa " révolution. Ce sentiment de dignité collective devait pouvoir se traduire démocratiquement. C'était l'enjeu de la première élection libre, celle de l'Assemblée constituante du 23 octobre 2011 qui a vu la victoire du parti Ennahda. Après l'enthousiasme généré par l'élan démocratique tunisien, les résultats électoraux n'ont pas manqué de déchaîner des commentaires hasardeux. |