Titre : | Du prétoire à l'écran : éléments de réflexion sur le filmage des procès (2012) |
Auteurs : | Sylvie Lindeperg, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Etudes (4164, Avril 2012) |
Article en page(s) : | pp. 507-518 |
Langues: | Français |
Catégories : |
[UNESCO] Cinéma [UNESCO] Justice |
Résumé : |
Au printemps 2011, les archives d’État israéliennes et le musée Yad Vashem ont mis en ligne les vidéos du procès Eichmann filmé par Leo Hurwitz*.
Ces images exceptionnelles méritent que l’on s’y attarde : archives judiciaires en même temps qu’archives des manières de filmer, elles nous offrent un point de vue sur le procès filtré par les choix du cinéaste américain. Pour rendre à ces plans leur pleine historicité, il convient d’étudier les enjeux du tournage, les techniques d’enregistrement, l’univers mental du réalisateur, les demandes symboliques adressées aux images dans les années 1960. La singularité des vidéos d’Hurwitz apparaît aussi dans la mise en regard avec celles tournées lors des procès Barbie, Touvier, Papon puis dans le cadre de procès plus récents devant les tribunaux internationaux. D’une ère judiciaire à l’autre, on assiste à une perte de l’innocence quant au pouvoir des images et à la montée d’une nouvelle illusion, celle de la captation mécanique supposée garante d’une inaccessible objectivité. |