Résumé :
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Dans le récit du jugement dernier, le Fils de l’homme, plein de compassion à l’égard de tous les démunis, se montre par ailleurs d’une extrême cruauté en condamnant de pauvres pécheurs à une torture éternelle, sans forme de procès ni repentance possible. Comment comprendre cette contradiction? L’article procède en trois étapes. Tout d’abord, l’analyse du texte pris en lui-même montre que les «maudits» ne désignent pas des personnes; la malédiction prononcée à leur endroit est en quelque sorte une manière de signifier la fin du mal et l’accomplissement du salut. Ensuite, l’article souligne que le contexte matthéen présente plusieurs manières de parler du jugement dernier. Il est juste de toutes les considérer. En outre, l’Évangile, lorsqu’il parle de la fin des temps, n’a pas la prétention de décrire les événements à venir. Son but est de responsabiliser dans le présent pour faire advenir le meilleur et conjurer le pire. Enfin, l’article interprète le récit du jugement dernier à la lumière de la foi pascale. Le Dieu qui se révèle dans le mystère pascal ne peut faire le mal. Sa justice n’est pas vengeresse ni même simplement rétributive; elle est restauratrice et recréatrice. (editeur)
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