Titre : | Violence chez les moines ? : La transformation spirituelle de l'agressivité (2001) |
Auteurs : | André Louf, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Christus : revue de formation spirituelle (192, Octobre 2001) |
Article en page(s) : | p. 427-436 |
Langues: | Français |
Catégories : |
[bibliothèque diocèse] Vie religieuse et monastique [UNESCO] Violence |
Résumé : |
"Les moines ne se sont jamais senti à l'aise avec la violence. Celle-d à la fois les attire et les trouble. Comment ne pas la constater autour de soi, et être tenté de s'en défendre ou de répliquer ? L'ambiguïté qui s'y attache remonte à des paroles de Jésus, dont l'interprétation n'a jamais fait l'unanimité — preuve supplémentaire de l'équivoque qu'elles peuvent entretenir : « Le Royaume des deux souffre violence et des violents s'en emparent » (Mt 11,12 ; cf. Le 16,16). Pourtant, ni les Béatitudes ni le Discours sur la mission ne font allusion à une telle violence liée à la proclamation de l'évangile. Au contraire, c'est comme des agneaux au milieu des loups, dépouillés des commodités d'une publicité efficace, que les disciples sont envoyé prêcher, et ce n'est même pas du pouvoir qu'ils exercent sur les esprits qu'ils pourront se réjouir, mais de savoir leurs noms inscrits dans les deux (Le 10,3.17s). De même, saint Paul, pourtant si fier de ses succès, ne les attribue pas à son savoir-faire mais à la grâce de Dieu qui l'accompagne (1 Co 15,10), et ce n'est pas une hymne à la force qu'il entonne, mais une hymne à la faiblesse dans laquelle, par un brillant exercice littéraire, force et faiblesse sont à tel point assimilées l'une à l'autre que la première semble disparaître derrière la seconde : « La force se déploie dans la faiblesse », et, plus provocateur encore : « Lorsque je suis faible, je suis fort » (2 Co 12,9-10)..." - Excès de l'autorité - Violence en communauté - La violence blessée - Guérir la violence - Violence et grâce |