Résumé :
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"On m'avait souhaité des jours heureux, des chemins pas trop goudronnés, des aubes un peu fraîches, des bons vins, de la mousse et de l'herbe pour m'allonger au soleil, toutes les couleurs de la Loire et aucun chien méchant. Voeux exaucés. Si je n'avais marché que pour comprendre pourquoi je marchais ? Allons, on ne prétend ce genre de choses que dans les livres ou les journaux. Non, j'avais mes raisons, incertaines mais surabondantes. J'ai marché en badaud, curieux de la leçon de choses, et d'histoire, et de géographie, et de littérature que me donnerait le fleuve. J'ai marché parce que j'ai lu, adolescent, cette phrase de Giono : "Les hommes, au fond, ça n'a pas été fait pour s'engraisser à l'auge, mais ça a été fait pour maigrir dans les chemins, traverser des arbres et des arbres, sans jamais revoir les mêmes arbres ; s'en aller dans sa curiosité, connaître." "
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