Titre : | Vertueuse , la colère ? (2020) |
Auteurs : | Jean-François Mertz, Auteur ; Jacqueline Kelen, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Les Cahiers Croire (328, mars-avril 2020) |
Article en page(s) : | P. 22-32 |
Langues: | Français |
Catégories : |
[UNESCO] Raisonnement |
Résumé : |
Le cahier théologie
Oui, il y a de "saintes colères". C'est-à-dire des colères nécessaires. S'élever contre l'injustice, s'indigner de certaines situations inacceptables... Encore faut-il bien discerner les ressorts de nos comportements. Se connaître, savoir endiguer ses émotions, faire tomber ses indignations intempestives est tout un art. Devenir un homme ou une femme "vertueux(se)" réclame de la patience. Grégoire le Grand disait que la colère ne doit jamais précéder la raison comme une maîtresse, mais doit la suivre comme un esclave. Ne perdons donc pas la raison et sachons rester calmes dans nos colères ! Elles n'en n'auront que plus de force. - La colère entre vice et vertu : La colère est-elle toujours mauvaise conseillère ? Quand elle est modérée par la raison, et quand elle s'exerce contre une injustice, elle peut se mettre parfois au service de la justice et de la charité... Mais un travail de discernement s'impose. Pour qu'elle soit vertueuse, la colère doit être légitime et mesurée - la colère ne peut être vertueuse que si elle procède d'une indignation provoquée par une injustice réelle... - Apaiser les feux de la colère : Comme toute passion, la colère est une "maladie de l'âme" qui asservit celui qui s'y livre. Les quatre vertus cardinales, Force, Tempérance, Justice et Prudence, permettent, quand on les cultive, de s'en libérer. |