Titre : | Migrants : dépasser les catégories (2020) |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Projet (377, Août-Septembre 2020) |
Article en page(s) : | p19-64 |
Langues: | Français |
Note de contenu : |
1. "Sans travail, on est tué à petit feu" : pour Raoul, Adil et François travailler permet d'être reconnu comme une personne normale, utile pour la société. Au-delà des cases auxquelles ils sont assignés tout au long de leur parcours migratoire.
2.L'Ofpra, les migrants sahraouis et l'anthropologue : quand l'organisme qui instruit les dossiers des demandeurs d'asile, l'Ofpra, demande de l'aide à une anthropologue au sujet des migrants sahraouis, leurs logiques entrent en confrontation. Retour d'expérience (Alice Corbet) 3. Réfugié, migrant, dubliné. Les mots des migrations. La manière dont les politiques nomment les peersonnes en situation de migration traduit leur vision de la place qui devrait leur être accordée et ce que devraient être les politiques migratoires. Relayées par les médias, ces manières de voir et de dire participent à une certaine vision des migrations. (Laura Calabrese) 4. les catégories, un mal nécessaire ? A quel besoins répondent les catégories juridiques qui servent à classer les migrants ? Compter, protéger, octroyer ou refuser des droits... Si elles sont en effet nécessaires pour pouvoir offir à tous les mêmes droits et la protection dont chacun a besoin, elles sont aussi largement insuffisantes (Catherine Withol De Wenden) 5.Droit d'asile en Europe, uniformiser, mais pas à tout prix. En réponse à ses principes de liberté, de respect des droits de l'homme et de libre circulation à l'intérieur de ses frontières, l'Union européenne tend à uniformiser les règles d'attribution du droit d'asile entre les États membres. Avec de nettes améliorations , mais aussi le risque qui demeure de les durcir... (Claudia Bonamini) 5. un seul regard et je segmente le monde. Quand nous rencontrons quelqu'un pour la première fois , nous tentons très vite de lui coller quelques étiquettes pour l'identifier et nous situer dans la relation. Pourquoi est-il difficile de faire différemment ? Comment les personnes migrantes vivent-elles cela dans la construction de leur identité ? (Fred Poché) 6. Derrière les statistiques, des personnes. Si les débats sur les migrations s'appuient sur des données statistiques, ces chiffres conditionnent aussi la manière de penser les migrations. (Marcel Rémon) 7. Quand des villes réinventent la citoyenneté. Sao Paulo, New york, Grenoble et Palerme : ces municipalités dépassent le statu que les États confèrent aux personnes migrantes, en les considérant d’abord comme des acteurs de la ville plutôt que comme des "étrangers". Tour du monde d’initiatives qui renouvellent la citoyenneté au niveau local (Mina Marx) 8. A l'école, personne n'est un étranger. Dans plusieurs villes d'Italie, le centre Astalli permet la rencontre entre des réfugiés et des élèves de collège et de lycée, pour faire tomber les préjugés liés à la méconnaissance de l'autre et encourager une société plus accueillante (Donatella Parisi) 9. Prendre le temps d'un autre regard. Accompagner un demandeur d'asile à travers les m&méandres de l’administration française, participer à un atelier de conversation avec des personnes migrants. Deux expériences que propose le service jésuite des réfugié (JRS). Pour un changement de regard riche de surprises. Témoignage (Guillaume Rossignol) 10. Assouplissons les catégories migratoires ! Si les catégories actuelles sont désajustées par rapport à ce que vivent les personnes migrants, comment les faire évoluer ? Selon quels critères et quelles nécessitées ? Deux chercheuses et deux acteurs de la société civile invitent à adoucir les catégories actuelles, pour traiter avec plus d'humanité les personnes. |