Titre : | La Communion |
Auteurs : | Jan Komasa, Auteur |
Type de document : | document multimédia |
Année de publication : | 2019 |
Format : | 115 mn / dvd |
Accompagnement : | e dossier pédagogique proposé par le distributeur du film en France, Bodega, et élaboré avec l'aide de la Conférence des évêques de France et le père Marek Lis de Pologne : http://www.bodegafilms.com/wp-content/uploads/Document-4-pages.pdf |
Note générale : | Pour adultes. Des scènes peuvent heurter la sensibilité du public. |
Langues: | Français |
Index. décimale : | 791.43 (Cinéma) |
Catégories : |
[UNESCO] Comportement religieux |
Résumé : |
Daniel, 20 ans, se découvre une vocation spirituelle dans un centre de détention pour la jeunesse mais le crime qu'il a commis l'empêche d'accéder aux études de séminariste. Envoyé dans une petite ville pour travailler dans un atelier de menuiserie, il se fait passer pour un prêtre et prend la tête de la paroisse. L'arrivée du jeune et charismatique prédicateur bouscule alors cette petite communauté conservatrice. |
Note de contenu : |
De Magali Van Reeth (Journaliste de cinéma pour de nombreux sites internet de l’Eglise Catholique de France)
Par des chemins traverses et quelques malentendus non dissipés, Daniel, tout juste sorti d'un centre de détention pour jeunes, remplace un curé de paroisse dans un petit village polonais. Un film qui, à partir d'une anecdote, pose de nombreuses questions délicates. Dans ce troisième long-métrage du réalisateur polonais Jan Komasa, plusieurs sujets sont évoqués, certains avec finesse, d'autres plus ouvertement : la difficulté à sortir d'un engrenage pour les personnes détenues, et son corollaire, leur stigmatisation ; la difficulté du pardon et notre fascination pour les personnes charismatiques, faux prophètes ou vrais pasteurs. Et bien sûr, la mesure de la foi... En détention, Daniel a été séduit par le travail de l'aumônier catholique, le père Tomasz et aimerait devenir prêtre. Mais lorsqu'on a été condamné pour crime, il n'est pas possible d'entrer au séminaire. Alors Daniel est libéré avec une promesse d'embauche dans une menuiserie. Arrivé devant les bâtiments de l'entreprise, il hésite. Nous sommes dans la campagne polonaise, une église sonne non loin, le voilà parti dans une toute autre direction où les mensonges, par action ou par omission, lui permettront de réaliser son rêve pendant quelques semaines. Le film doit beaucoup au choix et à l'interprétation de l'acteur principal, Bartosz Bielenia. Dans son visage halluciné, même en dehors de toute substance illicite, passe à la fois la peur (de se faire prendre, de se faire agresser physiquement, de vivre) et le plaisir d'avoir enfin une influence sur les autres, de se faire aimer, apprécier. Jamais on ne saura avec certitude s'il agit par foi sincère ou par jeu. Les deux sans doute, tant le personnage de Daniel est complexe, torturé et incarné avec subtilité par l'acteur. Les gros plans sur le visage de Bartosz Bielenia laissent une impression plus forte que toute parole sur son état émotionnel. ''Par le baptême, nous sommes tous prêtre, prophète et roi'' : Daniel prend cette phrase dans son sens littéral. Pour quelques temps, le voilà prêtre dans de superbes vêtements que personne d'autre ne porte, habitant un presbytère qui, même modeste, vaut mieux qu'une cellule. Le voilà prophète dans cette petite communauté déchirée par un drame, où la souffrance des uns, transformée en haine pour les autres, semble insurmontable. Il est le roi de cette paroisse où on boit ses paroles pendant la messe et recherche sa compagnie en dehors. S'il y a quelques moments d'humour, des situations incongrues, le réalisateur ne tire pas le film vers la comédie. Avec de nombreux plans fixes, il contient le récit dans le cadre parfois étouffant de ce petit village rural, dans l'impasse où s'est engouffré le personnage principal. La figure du Christ surplombant l'église, vers laquelle Daniel se tourne plusieurs fois dans le film, est fascinante pour les plus pauvres, pour ceux qui, comme les jeunes détenus du centre correctionnel, n'ont connu que le rejet, la violence physique et les humiliations. C'est un repère et un signe d'espérance pour ceux qui n'en ont pas. Face au Christ, ils peuvent se mettre à nu, en vérité. Qui peut juger de la profondeur de leur foi ? |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
---|---|---|---|---|---|
00022694 | 791.43 KOM | DVD | Médiathèque Diocésaine - Maison Saint Clair | Doc multimédia | Sorti jusqu'au 28/11/2024 |
Documents numériques (1)
LA_COMMUNION.pdf Adobe Acrobat PDF |