Que nous est-t-il arrivé ? (2018). Mgr Éric de Moulins-Beaufort

Cet article est paru dans la Nouvelle Revue théologique en janvier 2018. L'auteur interroge les faits et propose à la réflexion quelques pistes d'explication. Il insiste sur la notion de responsabilité, propre à l'évêque, qui justifie les mesures à prendre et les actions à mener.

- L'Église dans un moment de crise : La responsabilité de l'évêque, par le cardinal Ruben Salazar Gomez, archvêque émérite de Bogota, membre de la Congrégation des évêques.

Un intérêt mal compris du bien de l'institution ecclésiale peut pousser les évêques à fuir leurs responsabilités, à placer ce bien au-dessus de la douleur des victimes, à garder le silence, à prendre des mesures contre-productives. La lutte contre ce cléricalisme est un appel à la conversion, qui nécessite une cohérence minutieuse entre les paroles et les actions. Le ministère de l'évêque est un ministère collégial qui appelle à entrer dans un vrai discernement communautaire.

La responsabilité dans une Église collégiale et synodale. par le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay.

La collégialité et la synodalité ne doivent pas être des mots vides de sens et, pour les rendre effectives, il faut cultiver dans l'Église une culture de la correction fraternelle, avoir l'humilité de reconnaître ses erreurs et savoir communiquer. L'Église est le peuple de Dieu en pèlerinage, appelé à un repentir et un discernement continuels, et qui doit tendre vers la justice et la guérison de tous.

Synodalité : Solidairement responsables, par le cardinal Blase Cupich, archevêque de Chicago.

Après la réflexion de Mgr Oswald Gracias lors du sommet de Rome de 2019, Mgr Cupich donne un cadre pour la construction de nouvelles structures juridiques de responsabilisation dans l'Église. Il développe quatre principes synodaux pour engager une réforme de fond et énonce des étapes procédurales concrètes.