La foule qui, en 2005, se pressait aux funérailles de l’abbé Guy Montarien, à la chapelle polonaise de Paris, témoigne du rayonnement extraordinaire de celui dont la devise était pourtant beati mites, « bienheureux les humbles ». Il n’a pas fondé de communauté, ni écrit de livres. Son apostolat s’est « limité » à une absolue disponibilité à chacun, scouts, étudiants et lycéens dont il était l’aumônier, aussi bien qu’à des inconnus croisés dans le métro et qu’attiraient à lui son sourire et sa soutane. Cette soutane, il n’a jamais voulu la quitter, tant elle représentait à ses yeux la marque visible de son sacerdoce. Une fidélité, dans l’obéissance, qui lui valut d’être marginalisé dans l’Église de l’après-Concile en proie au marxisme et à la sécularisation. S’il en souffrit, il n’en tira jamais aucune amertume, conservant une inaltérable bonne humeur qui dissimulait sa souffrance. Sine dolore, non vivitur in amore, sans souffrance, on ne vit pas dans l’amou
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