Résumé :
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Créer, disent les grands textes fondateurs, c'est partager et départager : entre des mortels et des immortels, entre des humains et des bêtes, entre un Dieu éternel et des êtres éphémères, entre un corps périssable et une âme immortelle… Ce geste premier lance toute l'enquête : scruter les façons dont ces partages ont été repris, transformés, contestés, rejetés au cours des siècles. Ce sont donc les figures historiques de l'homme qui sont interrogées : l'anthrôpos grec, l'homo humanus romain, l'homo christianus, puis l'homme des humanistes, celui aussi qui fait sien le « je suis homme et rien d'humain ne m'est étranger », avant que la proclamation « l'homme est un Dieu pour l'homme », elle-même bientôt suivie par l'annonce de « la mort de l'homme », ne débouche sur la récusation d'un « propre » de l'homme et de tous les dualismes qui, au cours des siècles, ont jalonné son histoire.
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