Résumé :
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De tout temps, les forces de la nature, son harmonie et ses déchaînements, ont suscité fascination et terreur. Le théologien allemand du début du XXe siècle, Rudolf Otto, décrit le « sacré », puissance mystérieuse, désirable et redoutable à la fois, habitant l’arrière-monde de la vie et de la mort. Ce sentiment immémorial a suscité dans les religions la distinction du sacré et du profane. Le sacré (de sancire : « délimiter ») sépare et circonscrit l’espace qui relève du divin - le temple, le culte, les rites et les croyances -, pour laisser à l’homme le profane (de pre-fanum) qui se trouve devant l’enceinte, livré à son bon vouloir.
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