Résumé :
|
Les traces de Dieu dans notre monde sont aujourd'hui brouillées et, aux yeux de certains, elles sont totalement indéchiffrables. Saint Paul écrivait aux Romains : « Depuis la création du monde, ses perfections invisibles, éternelle puissance et divinité, sont visibles dans ses œuvres pour l'intelligence » (1, 20). Or aucune des œuvres de Dieu, pas même le ciel étoilé, ne parle clairement en sa faveur. La création est devenue un vieux parchemin difficilement lisible. Le chrétien est alors tenté de se tourner vers la révélation. Le Christ n'est-il pas l'« image du Dieu invisible » (Col 1, 15) ? En Christ, Dieu s'est fait événement d'histoire en prenant visage d'homme. Mais sous les traits de cet homme, Dieu serait-il plus visible ? Déjà le même saint Paul devait se rendre à l'évidence : « Les Juifs demandent des miracles et les Grecs une sagesse, mais nous, nous prêchons un messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les païens » (1 Co 1, 22-24). Dans le Christ, l'image de Dieu n'a fait que s'obscurcir davantage, jusqu'au scandale. Où donc chercher ? Est-ce seulement possible ? L'intelligence croyante peut-elle trouver ses mots et ses chemins ? Marcel Neusch répond par l'affirmative et propose ici un essai de théologie fondamentale clair et stimulant. Exigeant aussi car en la matière rien ne se fait sans une vraie disponibilité intérieure. En effet, « il nous faut tout simplement savoir si nous voulons entendre Dieu, non pas là où nous avons envie de l'entendre, mais là où il parle vraiment ».
|